Investir dans le tourisme en Hautes-Pyrénées
17/09/2024
Les Hautes-Pyrénées offrent un potentiel d’investissement unique, alliant tourisme religieux, loisirs et bien-être. Une région en pleine expansion, idéale pour les professionnels cherchant à capter de nouvelles opportunités dans un marché en évolution constante. Tourism-HUB vous donne les données indispensables à connaitre pour vous permettre d’affiner votre offre et optimiser les chances de succès de votre projet !
Les Hautes Pyrénées, un département béni des touristes
Avec ses paysages majestueux et ses lieux de culte emblématiques, le département des Hautes-Pyrénées attire chaque année des milliers de visiteurs, principalement des pèlerins et des groupes associatifs. Le tourisme religieux constitue une part prépondérante des séjours organisés avec, environ, 75% des flux touristiques. Ce phénomène est particulièrement visible autour de Lourdes, où les sanctuaires et les lieux de prière deviennent le cœur de l’expérience de ces voyageurs.
Une clientèle organisée et fidèle
La majorité de cette clientèle voyage en groupe, souvent sous l’égide de paroisses, de diocèses ou d’associations religieuses. Ces groupes, généralement de 30 à 50 personnes, se tournent vers des agences de voyages spécialisées pour organiser leur séjour, bien que certains établissements hôteliers traitent directement avec eux. « Un marché spécifique existe également pour les grands groupes de plus de 50 personnes mais il concerne essentiellement les établissements situés à proximité immédiate des sanctuaires, précise Arnaud Besset, consultant chez tourism-HUB qui ajoute Pour ces pèlerins, l’accessibilité aux sanctuaires et aux lieux de prière est cruciale. Ils privilégient des infrastructures permettant un accès rapide aux lieux sacrés, et l’accessibilité PMR – Personnes à mobilité réduite – joue un rôle clé dans le choix des hébergements ».
Sensibilité au budget
Avec un pouvoir d’achat limité, cette « clientèle religieuse » se montre particulièrement attentive aux tarifs. « En moyenne, un pèlerin dispose d’un budget global de 50 à 100 € par jour, incluant l’hébergement, la restauration, ainsi que quelques dépenses supplémentaires comme, par exemple, l’achat de bougies, rosaires, médailles, chapelets… », détaille Arnaud. Par conséquent, les professionnels du tourisme doivent adapter leur offre à cette sensibilité budgétaire, tout en maintenant une qualité de service qui réponde aux attentes spirituelles et pratiques des visiteurs.
Une saisonnalité marquée
Le calendrier religieux rythme les visites dans les Hautes-Pyrénées, avec une saison haute s’étendant de mai à octobre, et un pic d’affluence durant les mois de juillet et août. En dehors des fêtes religieuses ou des anniversaires marquants liés aux apparitions, les séjours s’étalent généralement sur 3 à 5 jours. Il reste néanmoins possible de recevoir des groupes plus petits tout au long de l’année, même en hiver, pour ceux qui recherchent un cadre plus intime et paisible.
Simplicité et authenticité dans la restauration
« Concernant la restauration, les pèlerins optent majoritairement pour des repas simples et équilibrés, mettant en avant des produits frais et locaux, indique Arnaud qui complète Une cuisine, en phase avec des horaires ajustés aux temps de prière, est un critère essentiel pour cette clientèle ». La formule de pension complète, qui permet de faciliter l’organisation du séjour, est d’ailleurs souvent privilégiée par cette dernière.
Entre prière et plein air, les Hautes-Pyrénées révèlent bien des trésors
Outre son attrait religieux, le département des Hautes-Pyrénées attire également une clientèle de loisirs, bien que minoritaire (~25%), composée principalement de familles et de groupes d’amis. Ces visiteurs viennent à Lourdes non seulement pour explorer la richesse du patrimoine culturel de la ville, mais aussi pour profiter des merveilles naturelles des Pyrénées dans le cadre d’un circuit touristique plus large.
Une clientèle indépendante et connectée
Contrairement aux pèlerins, les touristes de loisirs se déplacent généralement en petits groupes de 2 à 5 personnes, souvent en voiture, leur conférant une plus grande flexibilité dans leurs déplacements. « Ils s’appuient largement sur des outils de réservation en ligne comme Booking ou Airbnb pour organiser leur hébergement, et sur des plateformes comme TripAdvisor pour choisir leurs restaurants et activités. Ce segment est donc fortement influencé par les avis et recommandations en ligne, et moins dépendant des agences de voyages », précise Arnaud Besset.
Des attentes variées en termes d’hébergement
Ces voyageurs recherchent une gamme d’hébergements plus diversifiée que celle des pèlerins. En fonction de leurs attentes et de leur budget, ils peuvent opter pour des hôtels de différentes catégories, généralement 3 ou 4 étoiles, mais aussi pour des appartements de vacances, des campings, ou encore des chambres d’hôtes. Pour cette clientèle, le confort et la qualité des services proposés (Wi-Fi, piscine, spa…) sont des critères souvent décisifs, loin des préoccupations des pèlerins qui privilégient la proximité avec le sanctuaire. Pour Arnaud Besset : « La localisation des hébergements n’est pas un facteur primordial pour cette clientèle, qui, plus jeune et mobile, est prête à s’éloigner de ce dernier afin de bénéficier d’une meilleure accessibilité aux principales attractions touristiques du territoire ».
La question budgétaire
« Avec un pouvoir d’achat plus élevé que les pèlerins, les touristes de loisirs dépensent généralement entre 80 et 150 € par jour, selon le niveau de confort et les activités choisies », souligne Arnaud Besset. Leur recherche d’expériences qualitatives se reflète dans leurs choix d’hébergement, mais aussi dans leur consommation de services, que ce soit pour des activités de plein air ou des expériences gastronomiques. « Ils sont ainsi plus susceptibles de s’intéresser aux produits du terroir et de rapporter de leurs vacances une bouteille de Madiran qu’un flacon d’eau bénite », indique dans un sourire Arnaud Besset.
Des séjours plus courts mais intégrés à des circuits plus longs
La durée moyenne des séjours dans le département des Hautes-Pyrénées pour cette clientèle varie de 2 à 4 jours. « Il arrive néanmoins régulièrement que les visiteurs prolongent leur séjour – jusqu’à une semaine – si, par exemple, ils incluent la visite de Lourdes dans un circuit touristique plus vaste couvrant l’ensemble des Pyrénées », explique Arnaud Besset. La période la plus propice pour le tourisme de loisirs s’étend de juin à septembre, avec un climat favorable pour les activités en plein air. Reste que le territoire parvient également à tirer son épingle du jeu en automne et au printemps, grâce aux touristes de plus en plus nombreux qui cherchent à éviter les foules tout en profitant des paysages apaisants et des événements culturels proposés localement. En revanche, peu d’entre eux visitent la région en hiver, préférant alors se diriger vers les stations de ski voisines pour profiter des sports d’hiver.
L’attrait de la gastronomie locale
« Les touristes de loisirs accordent une grande importance à la découverte culinaire lors de leur séjour, relève Arnaud qui précise Ils cherchent à vivre des expériences authentiques en privilégiant les restaurants proposant des spécialités régionales et des produits frais. Contrairement aux pèlerins, ils ne cherchent pas forcément à se restaurer sur leur lieu d’hébergement, préférant explorer les tables réputées de la région pour enrichir leur séjour d’expériences gastronomiques uniques ».
En bref, les informations à retenir pour les professionnels du tourisme souhaitant s’implanter dans le département des Hautes Pyrénées
Les Hautes-Pyrénées offrent une dualité unique entre le tourisme religieux, solidement ancré autour de Lourdes, et le tourisme de loisirs, en plein développement grâce aux richesses naturelles et culturelles de la région. Alors que les pèlerins affluent pour des séjours spirituels, à la recherche de proximité avec les sanctuaires et d’une hospitalité simple et accessible, les touristes de loisirs explorent les montagnes, les villages et les trésors gastronomiques des Pyrénées dans un cadre plus autonome et flexible.
Pour les investisseurs et les professionnels du tourisme, cette complémentarité représente une véritable opportunité. En adaptant les offres d’hébergement, de restauration et d’activités aux attentes variées de ces deux clientèles, il est possible de dynamiser l’économie locale tout en respectant les spécificités de chaque groupe. Le département des Hautes-Pyrénées, entre recueillement et aventure, s’impose ainsi comme une destination à fort potentiel, à la fois pour les pèlerins et les amateurs de nature.